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Le foc désigne une voile d'avant de forme triangulaire d'un voilier. Cette voile est retenue par son guindant à l'étai le long duquel elle coulisse pour être hissée. Deux écoutes fixées à une de ses extrémités permettent de modifier son orientation et sa forme pour l'adapter à la direction du vent et à l'état de la mer. Lorsqu'un voilier dispose d'un jeu de voiles d'avant permettant d'adapter la surface de la voilure à la force du vent, le foc désigne une voile de surface intermédiaire entre le tourmentin (voile de tempête) et le génois (voile de grande taille). Le foc contribue à propulser le voilier mais il joue également un rôle primordial dans la réussite de la manœuvre de virement vent debout.

Dans la marine traditionnelle, les focs sont des voiles triangulaires fixées à un étai établies entre le mât de beaupré (ou le bout-dehors) et le mât vertical qui le suit : misaine sur un trois-mâts ou une goélette, grand mât sur un cotre ou un ketch. La voile est donc dans une position similaire à celle rencontrée sur un voilier moderne. Ces voiliers avaient plusieurs focs de l'avant vers l'arrière du navire : le clinfoc, le grand foc, le petit foc, le faux foc et, sur certains navires, la trinquette. Dans certains gréements, on pouvait aussi hisser au-dessus un foc volant. Sur les grands voiliers à gréement à phares carrés les focs étaient moins des voiles propulsives que des "gouvernails aériens" utilisée notamment pour réussir la manœuvre de virement de bord vent debout qui était difficile à réussir avec ce type de gréement.

La terminologie utilisée pour désigner les différentes parties de cette voile est identique à celle des autres voiles de forme triangulaire.

Les trois extrémités du foc sont :

Le point de drisse (1) désigne l'angle situé au sommet de la voile une fois celle-ci hissée : c'est l'endroit où la drisse utilisée pour la hisser est frappée (fixée).
Le point d'amure (10) désigne l'angle attaché au point fixe du bateau : lorsque la voile est en position le point d'amure est fixée par une manille à un point fixe situé tout à l'avant du pont.
Le point d'écoute (12) désigne l'angle de la voile sur laquelle sont fixées les écoutes. Il y a généralement deux écoutes ramenées sur un petit voilier moderne au cockpit du voilier en passant de part et d'autre du mat. L'une permet d'effectuer les réglages lorsque la voile est à bâbord l'autre lorsque la voile est à tribord.

Chacune des extrémités de la voile reçoit un renfort constitué de plusieurs épaisseurs de tissus cousues ensembles. La têtière (3) est la partie renforcée acier, aluminium ou textile de l'extrémité supérieure de la voile. Un œillet situé à chacun des angles permet de fixer la voile au gréement.

Les côtés du foc sont :

la bordure (14) est le côté de la voile parallèle au pont : c'est le bas de la voile lorsque celle-ci est hissée.
le guindant(3) est le côté de la voile solidaire de l'étai. Le guindant du génois est rendu solidaire de l'étai mât soit grâce à des mousquetons fixés à la voile et accrochés à l'étai soit par une ralingue (c’est-à-dire un cordage cousu le long de la voile) glissée dans le tube de l'enrouleur - si le génois est monté sur un enrouleur - ou dans un étai creux.
la chute (3) est le côté de la voile située vers l'arrière, toujours libre : sa tension est réglée par un nerf de chute (11).

La voile est composée de laizes (7), bandes de tissus cousues, découpées de manière à répartir l'effort en faisant éventuellement varier le grammage et positionner le creux de la voile (une voile n'est pas plate sauf s'il s'agit d'une voile de tempête comme un tourmentin). Des penons (8) fixés sur l'intrados et l'extrados de la voile fournissent des indices sur l'écoulement de l'air le long de la voile et permettent d'affiner les réglages.

 
 
 
 
1998-2018 - Vieuxgreement.com - Des hommes, un navire, des aventures, une histoire...by D.Roi