ACCUEIL - TYPES - PHOTOS - AGENDA EVENEMENT - SORTIE EN MER - GLOSSAIRE - PAYS
 
 
 
 
 
Le France I est l'un des plus grands cinq-mâts barques, à coque et mâts d'acier, de son temps. Il a été construit en 1890 par le chantier écossais D. & W. Henderson & Son de Partick, près de Glasgow, pour l'armement Bordes et fils1 de Dunkerque, la première flotte française de voiliers-cargos cap-horniers et la deuxième mondiale à cette époque.

Histoire
Le France I, gravure d'après un tableau de Lüder Arenhold (1891).

Le France I servait à la compagnie dunkerquoise comme cargo entre l'Europe et le Chili. Lors de son premier voyage, il a transporté 5 000 tonnes de charbon à Iquique au Chili pour recharger 5 500 tonnes de nitrate. Grâce à ses quatre grues à vapeur le déchargement et le rechargement n'ont duré que onze jours.

Ce cinq-mâts très bon marcheur a fait sa plus rapide traversée en 1898 en ralliant le Chili depuis le cap de Prawle Point (près de Salcombe, Angleterre) en seulement 63 jours. Il a par la suite effectué trois voyages sur la même route (pour Iquique ou Valparaíso) en prenant moins de 80 jours à l'aller comme au retour.

Le 27 janvier 1897, alors qu'il était à l'ancre devant la pointe de Dungeness, par nuit claire, le France I est abordé par le croiseur britannique HMS Blenheim2. Celui-ci avait vu les feux de proue et de poupe du navire français mais, croyant qu'ils appartenaient à deux embarcations de pêche différentes, a cru pouvoir passer entre celles-ci. Il a tenté de s'écarter au dernier moment mais a heurté le cinq-mâts français, lui infligeant des dommages substantiels. Le tribunal de l'Amirauté britannique a fait porter l'entière responsabilité de la collision au France I, estimant que la disposition de ses feux était seule en cause3. Une décision que l'armement Bordes n'a jamais acceptée mais à laquelle il a bien dû se plier.

En 1901, lors d'une traversée vers Valparaíso le France I subit au large du Brésil un violent coup de pampero qui déséquilibre sa cargaison de charbon en provoquant une gîte irrattrapable. L'équipage a pu évacuer le navire avant chavirage complet et a été entièrement recueilli par le quatre-mâts barque allemand Hebe II, de l'armement hambourgeois B. Wencke Söhne.

 

Un quatre-mâts barque est un quatre-mâts dont le mât arrière (alors appelé « mât de barque ») est gréé exclusivement en voiles auriques : brigantine et en voiles triangulaires (flèche d'artimon).

 

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source de base : Wikipedia soumis à évolution intéractive.
Proposer une modification ou un complément d'information ? suivez notre formulaire : (en cours)

 
 
1998-2018 - Vieuxgreement.com - Des hommes, un navire, des aventures, une histoire...by D.Roi