Le France II était un navire marchand français, équipé de cinq mâts, mais aussi de deux moteurs. Il était tout de même considéré comme étant un voilier, puisque ses déplacements étaient principalement tirés de la force du vent. Son gréement était de type cinq-mâts barque ; il était également propulsé par 2 moteurs Schneider de 900 chevaux, installés à la construction et déposés après la guerre de 1914.
Histoire
Il fut construit par les Chantiers de la Gironde à Lormont près de Bordeaux de 1911 à 1913 sous la direction de l'ingénieur en chef Gustave Leverne (1861-1940), dont ce fut l'œuvre majeure, pour l'armateur rouennais la Société Anonyme des Navires Mixtes - Prentout-Leblond.
Avec ses 142 m, il fut le quatrième plus long voilier1 et le plus grand voilier au monde lorsqu'on ajoute plusieurs critères tels la largeur, la jauge brute, la surface de voilure (cf : la liste des plus grands voiliers).
Il est équipé (fait rare pour un voilier de l'époque) de la TSF, qui lui permet notamment de bénéficier de renseignements météo auprès des vapeurs navigant dans les mêmes parages.
Il comporte des installations pour un nombre restreint de passagers, en effet au début du XXe siècle, les médecins conseillent les long voyages en mer pour combattre les affections pulmonaires.
Comme tous les voiliers de la compagnie Prentout-Leblond, il est affecté à la ligne de Nouvelle -Calédonie (transport de Nickel) et brièvement, après la guerre de 14-18 aux blés d'Australie.
Les deux moteurs auxiliaires Diesel lui permettent des traversées plus courtes que les purs voiliers et lui sauveront la mise lors de l'attaque d'un U - Boot, mais les hélices fixes créent une certaine trainée en marche sous voiles, même si, tournant en moulinet, elles peuvent entraîner un compresseur d'air (pour les bouteilles de démarrage des Diesels) ou une génératrice électrique.
Après guerre, une conversion est envisagée: montage de moteurs plus puissants et plus fiables et transformation du gréement en goëlette à cinq mâts à la façon des grands schooners américains. toutefois des voiles de cette taille d'une seule pièce sont quasi impossibles à réaliser, finalement les moteurs et les hélices sont tout simplement débarqués, ce qui sera fatal au navire.
Le 11 juillet 1922, le France II s'échoue sur le récif de Ouano en Nouvelle-Calédonie, par temps calme.
Le sauvetage serait possible mais les frets des blés d'Australie initialement élevés, sont en chute libre avec la reprise de l'agriculture en Europe, finalement tout le matériel récupérable est démonté et l'épave abandonnée.
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'épave servira de but de tir d'exercice à l'aéronavale US (Guerre du Pacifique) et sera très endommagée.
En 2006, la coque métallique de l'épave était toujours visible.
Le Flying Clipper2, nouveau voilier de croisière en construction de la compagnie Star Clippers, qui doit être livré avant le premier trimestre 20183, est présenté par son armateur comme une version moderne du France II . Il a été lancé le 10 juin 2017 sur le chantier croate Brodosplit4.
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