La « PETITE LUCETTE », légère à la barre, gite très peu et est très bonne marcheuses, maniable, elle permet de passer au plus prés de la côte facilitant ainsi, dés l’origine, la petite-pêche côtière.
Ces canots pratiquaient la « petite pêche », cordes (palangres), filets, casiers, lignes et rapportaient leur pêche au port où les épouses les attendaient bien souvent pour effectuer la vente sur les quais.
Ces canots ou vaquelottes utilisaient encore la voilure pour le travail et étaient, pour la plupart, d’excellents marcheurs.
La « PETITE LUCETTE » en est un exemple précis, remontant très prés du vent, facile à la manœuvre.
Les canots de Barfleur (50), aussi dénommés Vaquelotte par l’administration, sont construits à Barfleur mais aussi à ST-VAAST-LA-HOUGUE (50) par de nombreux chantiers.
Cependant les diverses formes et équipements définissants ces canots sont d’origine architecturale des familles FICHAUX/BELLOT, grands constructeurs de navires de BARFLEUR (50) depuis 1848, en passant par ST-VAAST-LA-HOUGUE (50) de 1911 à 1954, jusqu’à PORT-EN-BESSIN (14) en 1998.
La période de guerre aux chantiers de ST-VAAST-LA-HOUGUE reste une énigme puisque Pierre BELLOT était parti à PORT-EN-BESSIN et travail chez MACARIO à TROUVILLE. Malgré cela des bateaux y sont construits à son nom pendant la même période.
Ce fort canot, construit pour François LEBAS, dénommé « PETITE-LUCETTE » en hommage à sa fille, construit au chantier de ST-VAAST-LA-HOUGUE en 1941/1942,possède une riche histoire car outre le fait qu’il fut mitraillé par les Allemands, alors que François pêchait à son bord non loin de Fermanville (50),et que le canot ait reçu plusieurs balles dans l’un de ses flancs, par ailleurs avec à son bord François et Armand LEBAS, ils secoururent un aviateur, Bedrich Dvorak, dont le Spitfire était abattu une heure plus tôt au large de Cherbourg (50).
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