|
Le (ou la) Duchesse Anne, ex-Grossherzogin Elisabeth est le plus grand voilier, et le dernier trois-mâts carré, conservé en France. Construit en 1901 par le chantier Johann C. Tecklenborg de Bremerhaven-Geestemünde (Brême) selon les plans de Georg W. Claussen, il est considéré comme un chef-d’œuvre d’architecture navale, en raison notamment de la forme profilée de sa coque en acier et de l'équilibre général du navire, qui ménagent un espace habitable d'une grande capacité, tout en innovant en matière de sécurité.
Ancien navire-école de la marine marchande allemande, passé en 1946 sous pavillon français et remis à la Marine nationale française comme dédommagement de guerre, basé à Lorient et Brest sans jamais appareiller, il échappe de peu à la démolition, grâce à l'opiniâtreté de quelques passionnés dans les années 1970. Après une très longue restauration visant à lui faire retrouver son état d'origine, et conserver son authenticité de navire-école, il est, aujourd'hui, un bateau musée qui peut être visité dans le port de Dunkerque. Utilisé dans le cadre d'actions de communication événementielle, mais étant définitivement à quai, sa notoriété n'égale pas celle du Belem qui bénéficie, pour sa part, des effets médiatiques des rassemblements de gréements traditionnels. En 2012, le navire bénéficie de travaux de structure et de carénage et sa coque est entièrement repeinte (infra).
La Duchesse Anne, a trois sister-ships et de nombreux « cousins ». Il fait l'objet d'un classement au titre objet des monuments historiques depuis le 5 novembre 1982. Il a été le premier bateau à bénéficier de cette protection.
|
|
|
|
Un trois-mâts carré (ou trois-mâts franc) est un navire à voile de trois-mâts dont tous les mâts sont gréés en voiles carrées. On dit aussi que ce type de voilier porte des « phares carrés », c'est-à-dire plusieurs étages de voiles carrées (cinq le plus souvent) sur ses trois mâts, une solution apparue avec l'augmentation de la taille des navires (et consécutivement de leurs mâts) afin que les voiles restent « cargables » (repliables) par un nombre acceptable de marins. Toutes les voiles sont enverguées et leur vergue est horizontale, retenue par le milieu (voile carrée). Le mât d’artimon à l’arrière conserve en plus une brigantine à corne.
|
|
|
|
|
|
|