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La caraque ou nef est un grand navire, de la fin du Moyen Âge, caractérisé par sa coque arrondie et ses deux hauts châteaux avant et arrière. Elle fut l'un des premiers types de navires européens à pouvoir s'aventurer en haute mer. Les Espagnols l'appelaient nao (navire) et les Portugais nau : elle fut, avec la caravelle, le navire des grands explorateurs de ces pays.

Étymologie

Le mot est attesté pour la première fois vers 1245 (Mémoires, Ph. de Novare) sous la forme Karaque au sens de « petit bateau des Sarrazins », ensuite en 1391 (Laborde, Comptes du roy), carraque « grand bateau à voiles ».

Il s'agit d'un emprunt à l'italien carraca, plus spécifiquement génois1, lui-même issu de l'arabe harrāqa « brûlot, barque »

Origine et évolution
Apparition

La caraque dérive peut être des cogues qui servaient pour le commerce et la guerre, en mer du Nord et dans la mer Baltique, en particulier dans les flottes de la Hanse, depuis le XIe siècle environ. Lors des croisades (XIe et XIIe siècles), certains cogues durent traverser la Méditerranée, et durent s'adapter par l'apport d'éléments additionnels. Ils mesuraient alors 30 mètres de longueur, 8 mètres de largeur, portaient 2 mâts et un total de 6 voiles. La construction navale de cette région bouleversa l'architecture des cogues, donnant naissance à la caraque.

Développement et innovations

Un des changements les plus importants, fut l'apparition de mâts supplémentaires. On passa d'abord à deux, puis trois et enfin quatre mâts, celui arrière, dit d'artimon étant gréé avec une voile latine, qui était adaptée à la navigation dans cette mer resserrée, où l'on était souvent obligé de remonter au vent. Du cogue, elle gardait les voiles carrées, très efficaces en vent arrière et une robuste construction issue de son lointain ancêtre le drakkar viking : une coque arrondie, dont le bordage était fait à clin, c’est-à-dire que les planches se recouvraient partiellement pour se renforcer. L'augmentation du nombre de mâts et donc de la surface de voilure, permit une augmentation de la taille, et on atteignit à la fin du XIVe siècle des bateaux jaugeant pour certains, mille tonneaux. Comme le cogue, elles servaient de façon assez indifférenciée, au commerce ou à la guerre, pour cette dernière activité, elles étaient donc pourvues de deux tours construites en bois directement sur le pont qui permettaient comme leur équivalent terrestre de surplomber l'adversaire, donnant l'avantage de la hauteur en particulier aux archers. C'est sur ces navires qu'intervinrent les innovations qui allaient révolutionner la guerre sur mer, comme l'usage de l'artillerie et le sabord qui lui est associé, et ils représentèrent une bonne partie des flottes de guerre du XVIe siècle, au-delà du milieu du siècle.

Disparition

Les tours devinrent rapidement de plus en plus hautes, pour conserver cet avantage, nuisant alors grandement à la stabilité du navire en l'alourdissant dans les hauts (responsable notamment du naufrage du Vasa). Ce défaut fit qu'après l'apparition du galion caractérisé par sa poupe carrée, au XVIe siècle, qui était beaucoup plus maniable, la caraque se spécialisa dans le transport et abandonna progressivement les activités guerrières. Les dernières caraques construites adoptèrent le bordage, dit à franc-bord, où les planches étaient jointives, mais renforcées de l'intérieur par les membrures. La flûte, plus adaptée pour le port de charge, finit par la supplanter pour le commerce au XVIIe siècle.


Caraques célèbres

La Santa Maria de Christophe Colomb (1492) un des trois navires ayant permis à Christophe Colomb de traverser l'océan Atlantique lors de sa première expédition, en 1492.
La Cordelière d'Anne de Bretagne (1501) est un navire breton, construit à partir de 1487, Anne de Bretagne, en fut la marraine.
La Grande Hermine de Jacques Cartier (1535), La Grande Hermine est la nef principale du deuxième voyage de Jacques Cartier vers le Canada, jaugeant 120 tonneaux.
La Dauphine de Giovanni da Verrazzano (1518) une caraque normande. Dans son premier voyage pour trouver un passage entre la Chine et l'Europe, il découvrit la baie de New York.
Le Mary Rose d'Henri VIII (1512) La Mary Rose était une caraque emblème des Tudors et faisait partie du programme naval du roi Henri VIII d'Angleterre.
Le Henri Grâce à Dieu d'Henri VIII (1514) un navire anglais du XVIe siècle, de type caraque. Il a été commandé par Henry VIII en réponse au Michael de la Marine écossaise.
Le Michael écossais (1507)
Le Victoria espagnol (1519), Nao Victoria ou Vittoria, est une caraque espagnole de l'expédition de Magellan et le premier navire à avoir fait le tour du monde.
Imperial de la reine Victoria
 
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La caraque ou nef est un grand navire, de la fin du Moyen Âge, caractérisé par sa coque arrondie et ses deux hauts châteaux avant et arrière. Elle fut l'un des premiers types de navires européens à pouvoir s'aventurer en haute mer. Les Espagnols l'appelaient nao (navire) et les Portugais nau : elle fut, avec la caravelle, le navire des grands explorateurs de ces pays.


 

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